L’ex président Mohamed Abdel Aziz a été condamné ce 14 mai à 15 ans de prison ferme par la cour d’appel de Nouakchott pour enrichissement illicite, trafic d’influence et blanchiment.
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La cour d’appel de Nouakchott a tranché, Mohamed Abdel Aziz, ancien président de la Mauritanie, passera les 15 prochaines années derrière les barreaux. Cette décision historique intervient après plusieurs mois de procédure judiciaire visant l’ex-chef d’État pour enrichissement illicite, trafic d’influence et blanchiment de capitaux.
Mohamed Abdel Aziz comparaissait en appel depuis le 13 novembre 2024 aux côtés d’une dizaine de hauts responsables et de proches, dont deux anciens Premiers ministres, d’anciens ministres et des hommes d’affaires.
L’ex-président reconnu coupable d’enrichissement illicite et de blanchiment
L’affaire de Mohamed Abdel Aziz avait éclaté en 2021, lorsqu’une commission parlementaire avait mis en lumière de graves irrégularités dans la gestion des ressources publiques durant les deux mandats de Mohamed Abdel Aziz. Le dossier, qualifié de tentaculaire, a révélé des détournements de fonds massifs estimés à plusieurs millions de dollars, en lien avec des opérations douteuses dans le secteur pétrolier et foncier, constituant un cas manifeste d’enrichissement illicite.
Le verdict de la cour d’appel consacre également la confiscation de plusieurs de ses biens et la radiation de ses droits civiques. Cette condamnation pour enrichissement illicite marque une étape majeure dans la lutte contre la corruption en Mauritanie et constitue un signal fort à l’encontre de l’impunité au sommet de l’État.
Mohamed Abdel Aziz est désormais le premier ancien président du pays condamné pour enrichissement illicite, ce qui pourrait ouvrir la voie à d’autres poursuites dans les hautes sphères de l’État.
AMINA KABO DJARMAH