Assimi Goïta, le président de la transition malienne, pourra désormais briguer la magistrature suprême, selon une nouvelle version de la charte de la Transition au Mali adoptée le 8 juillet 2025.
Assimi Goïta autorisé à se porter candidat à la prochaine présidentielle
Le Conseil National de Transition (CNT), organe législatif de la transition au Mali, a adopté à l’unanimité, avec 131 voix pour, le projet de loi portant révision de la Charte de la transition. Cette nouvelle version a été promulguée par le chef de l’État, Assimi Goïta. Elle introduit des modifications majeures dans la conduite du processus politique en cours.
A lire aussi / Mali: le procès contre la dissolution des partis politiques renvoyé au 28 juillet
La révision adoptée accorde au président Assimi Goïta un mandat de cinq (5) ans, renouvelable sans limitation, « autant de fois que nécessaire jusqu’à la pacification du pays ». Une disposition qui marque un profond revirement par rapport aux engagements initiaux de la transition, qui fixaient une durée plus courte et excluaient la participation du président aux scrutins à venir.
Cette évolution suscite des débats dans la classe politique et au sein de la société civile. Certains y voient un recul démocratique, d’autres un gage de stabilité pour mener à bien les réformes initiées depuis le début de la transition.
En rappel Assimi Goïta, arrivé au pouvoir à la suite d’un coup d’État en 2021, pourrait ainsi prolonger son influence politique au-delà de la période transitoire. Le peuple malien, qui aspire à la paix, à la sécurité et à une gouvernance stable, suivra de près les prochaines étapes du processus, notamment l’organisation des élections générales prévues par la Charte révisée.
AMINA KABO DJARMAH